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Qui nous nourrira tous?

Article par Pat Mooney pour une discussion en ligne d'Oxfam: "L'avenir de l'agriculture "

Si nous voulons survivre aux changements climatiques, nous devons adopter des politiques qui permettront aux fermiers de diversifier les variétés végétales et animales qui se retrouvent sur nos menus. Ils sont les seuls à avoir la connaissance et la patience nécessaires pour découvrir quels sont les plantes et animaux qui pourront se développer. Un changement fondamental dans les mécanismes de régulation est nécessaire.

Sciences-fictions: le 1er septembre, la royal society de Londres rendra public un rapport majeur sur la géoingénierie

Pour etc group, il faut interdire les essais grandeur nature

La Royal Society, la plus ancienne académie des sciences du monde, s’apprête à rendre public, le 1er septembre 2009 à Londres, un rapport longtemps attendu sur la géoingénierie. On s’attend à ce que le document préparé par des experts, pour la plupart, des partisans enthousiastes de la géoingénierie, contienne des recommandations pour que les pouvoirs publics soutiennent la poursuite des recherches voire des essais grandeur nature de nouvelles technologies controversées permettant la manipulation délibérée du climat terrestre pour atténuer les effets du changement climatique.

RIO+20 : vers une économie verte ou une économie écoblanchie?

J’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles pour vous à propos de l’avenir de la planète.

Commençons par les bonnes. L’année prochaine, nous aurons droit à un grand et beau sommet mondial de la Terre tout neuf doté de nobles antécédents. Officiellement appelée Conférence des Nations Unies sur le développement durable, la rencontre est mieux connue sous le nom de RIO+20 parce qu’elle aura lieu 20 ans après le premier Sommet de la Terre à Rio, en 1992. Ce premier Sommet de la Terre (qui lui-même eut lieu 20 ans après la tout aussi importante Conférence de Stockholm sur l’environnement humain) a donné lieu à une impressionnante panoplie de politiques : la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité biologique, la Commission du développement durable, le principe de précaution, une longue et ambitieuse liste de promesses désignées sous le nom d’Action 21, les Principes relatifs aux forêts et j’en passe. Plus d’une centaine de chefs d’États s’étaient rendus cette année-là à Rio de Janeiro, et tous les regards étaient tournés vers eux. Cette fois-ci, la rencontre se déroulera de nouveau à Rio, du 4 au 6 juin 2012. Et il est certain que l’événement aura encore une fois un énorme retentissement.

Moratoire sur la géoingénierie à la rencontre ministérielle des Nations Unies au Japon

À la rencontre ministérielle des Nations Unies au Japon

À la suite d’une décision par consensus sans précédent, la Conférence des 193 parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) s’apprête à conclure sa dixième rencontre biennale avec l’adoption d’un moratoire de facto sur les projets et les expériences en géoingénierie. « Toute expérimentation, privée ou publique, ou tout aventurisme visant à manipuler le thermostat planétaire constituera une violation de ce consensus soigneusement élaboré dans le contexte des Nations Unies », a affirmé Silvia Ribeiro, directrice de l’ETC Group pour l’Amérique latine.

Synthia est bien vivante et elle est parmi nous : panacée ou boîte de Pandore ?

Alors que Craig Venter annonce avoir réussi à créer la vie en laboratoire, l'ETC Group appelle à un moratoire mondial sur la biologie synthétique.

Dans un article paru aujourd'hui dans la revue Science, l'institut J. Craig Venter et la société Synthetic Genomics Inc. ont annoncé la création, en laboratoire, du premier organisme autoreproducteur dont le génome a été assemblé de toutes pièces au moyen d'une machine. (1) Cet organisme synthétique, dont l'ETC Group avait déjà annoncé la création et qu'il avait baptisé "Synthia" il y a trois ans, va susciter de vives controverses sur la pertinence, sur le plan éthique, de créer la vie artificiellement et sur les implications de la biologie synthétique, qui constitue un domaine encore pratiquement inconnu.

Expériences de géoingénierie contestées lors d'une réunion de l'ONU à Nairobi

Au moment où l’on apprend qu’une expérience à grande échelle en blanchissement des nuages est en préparation, une coalition mondiale exige un arrêt immédiat de la géoingénierie. Les premières discussions de l’ONU sur ce sujet en trente ans commencent aujo

Dans le sillage des révélations, faites dans l’édition du journal London Times (1), selon lesquelles une équipe de scientifiques et d’ingénieurs financés par le milliardaire Bill Gates prévoirait effectuer bientôt un essai, sur une superficie de 10 000 kilomètres carrés, d’une technologie controversée de « blanchissement des nuages », plus d’une centaine de groupes de la société civile exhortent les chefs de gouvernement qui sont présents à la rencontre sur la diversité biologique, à Nairobi, à empêcher dès maintenant toute expérience en géoingénierie. La géoingénierie, qui se veut une solution rapide au problème des changements climatiques, englobe diverses manipulations technologiques à grande échelle et potentiellement dangereuses visant à modifier délibérément les systèmes de la planète.

Lettre ouverte au Climate Response Fund et au Comité organisateur scientifique

Objet : Conférence internationale d’Asilomar sur les technologies de modification du climat 22-26 mars 2010

En tant qu’organismes de la société civile et que mouvements sociaux cherchant à trouver des solutions constructives pour contrer les changements climatiques, nous désirons exprimer notre profonde inquiétude face à la rencontre organisée de façon privée sur la géoingénierie qui se déroulera prochainement à Asilomar, Californie. Son objectif déclaré, qui est d’« élaborer un ensemble de directives volontaires ou de meilleures pratiques permettant de procéder à des recherches et à des essais, de la façon la moins préjudiciable et risquée possible, sur les modifications du climat et les technologies en matière de géoingénierie proposées », nous engage trop rapidement dans une mauvaise voie, et ce, sans prévoir aucune limite de vitesse.

La géoingénierie englobe diverses manipulations technologiques à grande échelle du climat et des systèmes connexes, réalisées au moyen de techniques comme l’injection d’aérosols à base de sulfates dans l’atmosphère, la fertilisation des océans et le blanchissement des nuages. Or à l’heure actuelle, la priorité ne devrait pas consister à déterminer les conditions dans lesquelles ces expérimentations devraient avoir lieu, mais plutôt à savoir si la communauté des nations et des peuples considère la géoingénierie comme une avenue acceptable sur les plans technique, juridique, social, environnemental et économique.

Les partisans de la géoingénierie préconisent l’expérimentation de technologies à haut risque

Des normes volontaires pour prendre la planète en otage

Si la plupart des scientifiques ont quitté la Conférence de Copenhague sur le climat plutôt déprimés quant à la force de leur influence, un petit groupe de défenseurs de la géoingénierie en sont sortis enhardis par l’absence de résultats et l’incertitude qui en découle face à l’avenir. Ce groupe de scientifiques souhaite procéder à des recherches et à des expérimentations sur des technologies de géoingénierie controversées, et la « gestion du rayonnement solaire » (GRS) suscite chez eux un réel enthousiasme. La GRS est un type d’intervention permettant de « faire baisser le thermostat de la planète » en réfléchissant une portion des rayons solaires dans l’espace, au moyen d’une variété de techniques allant du déploiement d’écrans parasols dans l’espace à l’injection d’aérosols à base de sulfates dans la stratosphère, en passant par le blanchissement des nuages. Ces interventions très risquées pouvant altérer la planète auraient pour effet d’influer sur le réchauffement climatique sans pour autant s’attaquer à sa cause, qui est la concentration excessive de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

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